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Quadrangulaire (Chaton, Abel, Drouillon, Loëss)

Pour éviter de restreindre le choix des électeurs et ainsi ne pas augmenter les mécontents, j’avais envisagé un moment de me maintenir au deuxième tour, calculette à la main et nanti de quelques assurances de report. Les écarts de voix étaient faibles et ma candidature de sortant aurait pu être prise pour une candidature de recours. Mais, au final, devant la catastrophe annoncée, je n’ai pas voulu porter le chapeau, et, je me suis désisté.

Triangulaire (Chaton, Abel, Drouillon)

Analysons les trois candidatures :

Christian Chaton :

Il s’est rapidement acheté une virginité en supprimant de ses documents électoraux "Alsace d’Abord" et en mettant en avant un hypothétique projet pour le Val d’Argent dont on n'avait pas encore entendu parler. Toutes les troupes d’"Alsace d’Abord" sont sur le terrain, puisque disponibles (ils ont tous été virés des Régionales !). Il se dit le candidat du rassemblement (il oublie de préciser de tous les fachos du canton, des braves gens abusés et de ceux qui veulent mettre un coup de pied dans la fourmilière !).

Claude Abel

Il a peine à s’imposer, mais, en étant le premier des candidats républicains, reste le seul rempart contre l’extrême droite. Tout autre choix brouillerait les cartes. Tous les démocrates doivent se retrouver derrière lui, C’est notre seule chance même si elle est ténue comme un fil à coudre.

Paul Drouillon

Il arrive troisième du premier tour, en annonçant qu’en aucun cas il ne favoriserait l’extrémisme. Pour le prouver, il évoque, sur un ton solennel, les aïeux de ses enfants. Ceux-là ont dû se retourner dans leur tombe quand, bravant la loi républicaine, il s’est inscrit le premier à la préfecture de façon à éviter toute discussion !.
Son programme tient en une ligne, casser le Parc minier où le Conseiller Général n’a aucune compétence. Les crédits sont déjà votés par les différentes assemblées et seront assurés quels que soient les élus de la dernière heure. Plus de chimères dans son discours puisqu'il ne parle plus du tunnel, ni de la 2X2 voies qui marquerait au fer rouge le superbe paysage qu’il nous offre en guise d’affiche. Comment va-t-il supporter le fait d’être désigné comme le responsable de l’arrivée de l’extrême droite dans le canton. Que répondra-t-il à Canal +, TF1, le Canard enchaîné, Libé et tant d’autres qui ne manqueront pas d'accourir la semaine prochaine ?

Duel (Chaton, Abel)

S’il ne restait que Chaton et Abel, l’élimination de Chaton ne serait pas assurée, car les mécontents auraient été extrêmement nombreux. Qu’auraient-ils mis dans l’urne à supposer qu’ils se déplacent ? Nul ne le saura jamais. Il faut se rappeler qu'il y a 5 ans, Chaton, peu connu à l'époque, était passé de 25 % au premier tour à 40 % au second, alors que s'était constitué autour de moi, un front républicain innovant dans la région. Le Docteur Naudo dont l'influence n'avait pas faibli dans le canton en faisait partie.
Aujourd'hui, Chaton est connu, s'est bien implanté et avec 8 candidats, sort largement en tête du premier tour en affichant 27 %.
Claude Abel, maire du bourg-centre, ne fait pas l'unanimité dans sa ville et ne rencontre pas une pleine adhésion des habitants des petits villages. Le duel n'était pas gagné d'avance !

Drouillon m'a reproché de ne pas avoir étudié le scénario Chaton-Drouillon car il prétend gagner ce duel. Il ne m'a pas proposé le scénario Chaton-Loëss qui aurait été aussi possible. Il n'y a pas que les électeurs qui ne voient que le bout de leur nez !

Conclusion

Aucun des scénarios n'est favorable, mais je pense, néanmoins, que des trois scénarios (4, 3 ou 2), le duel était le plus favorable.
Dans l'hypothèse d'un duel, on aurait tous tenté, au moins, d’éviter le pire.
Celui retenu est donc une triangulaire de tous les dangers. Même si c'est désespéré, il faut tous se mettre derrière Claude Abel.